) LE FAIT ACCOMPLI
Comme déjà signalé lors de ma première réponse à ce message,ce type
d’intervention mettant à nu les fondations existantes est malheureusement
fréquent car entrepris sans une étude préalable amenant un diagnostic et les
solutions sécuritaires adéquates.
Les photos prouvent de la providence divine et l’inconscience humaine !
II) LES FONDATIONS EXISTANTES
La lecture des photos,par la netteté de l’avant-poteau, montre que les
semelles n’étaient pas ancrées dans le sol pour être posées sur le sol de
« fondations » du vide sanitaire ayant servi de sol d’assise des
semelles.
La hauteur initiale du vide sanitaire semble s’élever d’après ces photo
sur 3 à 4 briques plus la retombée de
poutre.
La hauteur de semelles semble ne pas respecter la condition de non
poinçonnement.
II) LES SOLUTIONS
1) Les reprises en sous-œuvre
Succinctement et généralement les reprises en sous œuvre sont entreprises soit :
a) Pour conforter les fondations mitoyennes mises à nu et se trouvant à un niveau supérieur des fondations de la construction à entreprendre.
b) Pour renforcer les fondations en cas de désordres propres à cette construction.
Les éléments utilisés pour ces reprises en sous œuvres sont :
Les longrines d’assise ou les chaînages généralement adoptés pour conforter les murs de façade ayant subis des désordres ou des fondations des constructions peu élevées.
Les voiles
Les pieux ou micro-pieux le plus souvent par injection.
2) Les possibilités de solutions
I) La première réaction est de couler des voiles pour confiner le sol restant sous la semelle.
Cette façon de faire est « possible » pour le support des charges dues à la pesanteur. Cependant on aboutit à un système de fondations non usités telles les assises en gros béton,béton cyclopéen,les puits armés pour les cas d’assises massives.
D’autre part ces caissons ainsi formés ne seraient pas trop pratiques
pour l’exploitation de ce sous-sol pour lequel il a été pris un GRAND RISQUE
pour le réaliser.
En zone sismique un te système est à éviter pour le risque évident du
cisaillement de ce massif de sol sous la semelle ainsi suspendu.
II) La solution radicale est de :
a) Procéder à un étayage général,voire à l’aide de profilés métalliques et en considération du nombre de niveaux existants.(Nota : un plan et une étude doivent être faits pour l’ étayement).
b) Casser le béton de la semelle,qui d’ailleurs ne parait pas épaisse,et le béton de l’avant poteau en veillant aux aciers pour assurer la continuité du ferraillage.
c) Dégarnir le béton des poutres intermédiaires sur 20 à 30 cm de part et d’autre du poteau au droit de la dalle HSS .Ces réservations sont de préférences à faire sur les poutres non porteuses.
d) Pour les poutres de rive,la réservation est faite d’un seul coté.
e) Creuser le sol pour réaliser une semelle convenablement dimensionner.
f) Placer le ferraillage de la semelle
g) Réaliser le ferraillage du nouveau poteau sur place. Il faut pratiquer un bon frettage avec des cadres au minimum en T8 avec é<=10cm.
En tête de poteau,prévoir un ferraillage pour réaliser un gousset.
h) Couler le béton de la nouvelle semelle
i)
Couler un micro béton de composition étudiée pour avoir une mise en œuvre de compacité optimale par les réservations ainsi pratiquées.
Nota : Il est évident de :
1)Faire appel à un bureau d'études pour le calcul et les détails de l'étaiement .
2) Le dimensionnement et le ferraillage des semelles et poteaux
3) Faire intervenir une entreprise ayant les moyens tant matériel qu'un personnel qualifié.
[color=Red]Remarque : Il sera dit que le béton EST DUR A DEMOLIR!
Or il a été creusé un sol d'apparence dur et dans des conditions TANT DANGEUREUSE qu'inconfortable.
Ce qui est dure c'est la tete humaine